Agapes de mots
Traversée par le(s) chemin(s) en traduction, poésie, méditation, voyage :
Comme son travail devait être difficile, s’était dit Consuelo, repensant à tout le chemin parcouru par sa petite-fille, autrefois juste une enfant crasseuse qui lui était confiée et qui passait les journées d’été dans sa maison, jouant dans les eaux boueuses du bassin à poissons de son jardin. Therese était rédactrice de sa propre rubrique et, depuis peu, également chroniqueuse occasionnelle d’un magazine féminin populaire.
Extrait de la nouvelle Une faible consolation de Noelle Q. de Jesus, publiée dans le recueil Passeport, paru aux Éditions do en 2020
Je suis un chemin.
Je suis quelque chose qui vient d’avant, qui m’a été transmis par mon père. Lui aussi l’a reçu. […]
Où que j’aille, j’emporte tout cela avec moi.
Extrait du roman de témoignage Le chemin imparfait de José Luís Peixoto, paru aux Éditions Gope en 2023
Et si je parle de Paradis,
alors c’est que je parle de ma grand-mère
qui m’a dit de toujours l’avoir
sur moi, planqué […]
Et si la vie te met la pression,
[…]
trouve-toi une chambre libre – dans un hôtel étoilé,
sans étoile ou à la belle étoile – cherche une lampe
et vide ton paradis sur une table
Extrait du poème Un paradis portatif de Roger Robinson dans le recueil du même titre, paru chez L’arbre de Diane en 2022
Nous, êtres humains, pouvons parvenir à la même vérité, mais le chemin, la façon de l’atteindre, ne se répète jamais.
Extrait de Ritmo: el eterno organizador de Victoria Santa Cruz, traduit en mars 2023, à paraître
Mon âme a doucement
Cherché son chemin
Au cœur des sentiers sauvages.
Votre chemin n’est pas le mien.
Mon chemin n’est pas le vôtre.
Extrait du poème Désordre des choses dans le recueil Ventres, sons creux de votre serviteuse, paru aux éditions Vertébrale de Maya Mihindou en 2013 (trois rééditions depuis)
Jamais nous ne devrions essayer de suivre le chemin d’un autre, car c’est sa voie, pas la nôtre. Une fois que tu as trouvé ton chemin, tu n’as plus rien à faire, sinon te croiser les bras et te laisser emporter par le flot vers la libération. Une fois que tu l’as trouvé, ne t’en écarte jamais. Ta voie est ce qui te convient, mais elle ne convient pas à un autre.
Swami Vivekananda.
Caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.
Antonio Machado
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Les chemins de mars m’ont menée à Lima pour un mois de résidence de traduction, à l’invitation de l’Ambassade de France au Pérou et du Ministère de la Culture péruvien, en collaboration avec l’association Repercuté. Au cours de cette résidence, j’ai traduit une partie de l’œuvre de Victoria Santa Cruz, et notamment son ouvrage Ritmo: el eterno organizador.
Dans le cadre de cette résidence, j’ai également participé à une table-ronde et animé un atelier de traduction.
Et même si j’étais à Lima d’abord et avant tout en tant que traductrice, je suis et je reste aussi poétesse. J’ai ainsi eu l’opportunité de participer à l’événement « Flor que ladra » organisé par l’Alliance Française de Lima et de dire un de mes textes en français, puis en espagnol, dans son très beau théâtre de verdure.
Ce fut un mois riche et intense, foisonnant de belles rencontres poétiques, littéraires, artistiques, au cours duquel j’ai également eu le plaisir de converser avec Rosana López-Cubas pour la plateforme « Lima en escena ».
Et Lima m’ayant inspirée, j’y ai également écrit. Vous pouvez écouter les premiers textes que je partage ici et là.
Ce fut un magnifique printemps poétique entre Bordeaux et Lima, et je remercie à nouveau toutes les personnes qui y ont contribué.
J’ai régulièrement partagé des notes concernant ma résidence et mon voyage, au cours de mon séjour, et je continuerai à le faire pendant les prochaines semaines. Vous pouvez les lire via ce lien et celui-ci.
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Avril est un temps de transition où je me suis retirée dans mon cocon pour filer mon soi, clore certains projets et en ébaucher d’autres. Mais je m’envole à nouveau vers vous dès le début du mois de mai :
Cette année encore, je participerai à l’Arc de Mémoire du collectif Voix de femmes, au pied de la statue de Modeste Testas à Bordeaux, dans le cadre des Journées de la Mémoire. Ce sera le samedi 13 mai à 14h30.
Plus d’informations par ici.
Vous pouvez consulter l’ensemble du programme de ces Journées par là.
Enfin, le 23 mai, je participerai à une rencontre à l’invitation d’Eric Cattelain et des Dialogues du 21.
Et si, d’ici là, on se retrouvait entre les pages des livres ?
Pour rappel, mes dernières publications :
– En poésie :
Après avoir participé, en 2014, à la toute première anthologie de pantouns francophones, c’est un grand bonheur de voir à nouveau certains de mes pantouns publiés dans cette deuxième envolée publiée par Pantun Sayang en collaboration avec les éditions Jentayu.
Pour en savoir plus, c’est par ici.
– En traduction :
La femme
Victoria Guerrero Peirano
Traduit de l’espagnol (Pérou) par Patricia Houéfa Grange
Editions Klac, mars 2023
Présentation sur le site de la maison d’édition
Présentation et expérience de traduction sur mon blog
Joli printemps à vous !